Quand les artistes veulent se faire plaisir

Photo DB

Plusieurs artistes ont été invités à partager ce projet : We Are The Painters, Caroline Achaintre, Victor Alarçon & Nitsa Meletopoulos, Mireille Blanc, Clément Bouteille, Stéphanie Cherpin, Afra Eisma, Camille Fischer, Marianne Marić et Cassidy Toner.

Le résultat confine à un ensemble hétéroclite de propositions formelles et conceptuelles qui donne un sens ludique à sa découverte. Car le jeu constitue l’autre élément d’interaction de l’exposition.

Avec parfois une dimension presque intime dans l’échange perçu entre les acteurs du lieu. Des porosités dans les pratiques, des regards croisés.

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Barrage de chaises de We Are The Painters. Photo DB

Le décor est planté par le duo d’artistes de We Are The Painters (Nicolas Beaumelle et Aurélien Porte), et ses murs peints qui offrent en toile de fond des présentations d’objets comme un paysage intérieur bienveillant. Une manière de se libérer de la toile pour tisser de nouveaux espaces à partager. Le Barrage de chaises renversées qu’a installé  WATP dès l’entrée de l’espace d’exposition renvoie à un mouvement collectif qui semble vouloir renverser l’ordre ordinaire des objets.

Dans ce théâtre esthétique ainsi planté, s’installent une table et des chaises, des bouquets de fleurs, des coupelles garnies de gourmandises visuelles, mis en scène par Clément Bouteille.

Mireille Blanc invite dans ses grandes toiles peintes à la gourmandise, avec sa Chatte meringuée qu’a aussi réinterprété avec sa Tarte en céramique, Victor Alençon, le tout inspiré par une photographie de Marianne Maric, fidèle complice de Mireille Blanc.

Une image de Marianne Maric encadrée par le duo Vincent Alençon et Nitsa Meletopoulos. Photo DB

Marianne Maric livre ses images à l’imagination de Vincent Alençon et Nitsa Meletopoulos, qui meublnt un mur où s’affiche aussi la chemisette suspendue en matière synthétique transparente,  customisée, de Camille Fischer avec ses motifs floraux répétitifs alors que Stéphanie Cherpin et ses feuilles d’agave métalliques ajoute une touche de « piquant » à l’étalage.

Une proposition de Camille Fischer. Photo DB

Cassidy Toner décline elle aussi le motif floral en composant de petits objets en étain, sorte de contractions presque abstraites de bouquets imaginaires.

Une toile de Mireille Blanc. Photo DB

On l’aura compris, ici point de cartels qui conditionnent la compréhension des pièces présentées, juste une juxtaposition de propositions esthétiques, sensuelles, humoristiques…

Le visiteur lui aussi doit y prendre dès lors son propre plaisir…