Après l’artiste suisse Claudia Comte qui a inauguré l’initiative «Globus Public Art Project» avec sa création Waves, Cacti and Sunsets l’an passé, c’est au tour du franco-suisse Julian Charrière de se saisir de cet événement bâlois, au cœur de la cité sur la Marktplatz, juste à côté de l’hôtel de Ville.
C’est à l’occasion du vaste chantier de transformation du grand magasin Globus, qui doit durer trois ans, que ce projet est né, porté par la Fondation Beyeler.
Cette année, c’est sur un écran géant qui se superpose aux échafaudages des travaux en cours, que se décline le propos de l’artiste invité. Cet espace multimédia fonctionne comme une fenêtre ouverte sur le monde et sa biodiversité menacée.
Dans Calls for Action, Julian Charrière conjugue l’art dans l’espace public avec la protection du paysage « en établissant un lien direct entre la ville de Bâle et une forêt nuageuse dans les États équatoriens ».
L’intention est claire : « attirer l’attention du public sur l’interconnexion mondiale ainsi que sur les pressions environnementales qui menacent les écosystèmes vitaux pour notre planète. »
Mais le passant n’est pas cantonné au simple rôle de spectateur, il peut à son tour entrer dans le jeu grâce à une cabine téléphonique positionné à l’arrêt du tram comme l’expliquent les organisateurs de l’événement : « Les visiteurs peuvent décrocher le téléphone et entendre et parler eux-mêmes dans l’écosystème lointain. En ouvrant la possibilité d’établir une relation plus étroite entre la ville et la jungle, Calls for Action encourage une rencontre qui va au-delà de la simple contemplation : nous pouvons faire entendre notre voix non seulement dans la forêt tropicale, mais aussi en sa faveur. »
D.B.