Le rapport annuel d’Art Basel et d’UBS analyse les grandes tendances sur le marché de l’art. Achats par les collectionneurs, ventes des galeries, ventes aux enchères, commerce en ligne… le rapport inspecte tous les canaux d’acquisition et de revente.
Par Dominique BANNWARTH

Unlimited à Art Basel à Bâle – juin 2024
Photo DB
Un recul de 12% en 2024
Pour l’année 2024, la tendance déjà enregistrée en 2023 s’est confirmée. A savoir, un mouvement à la baisse, avec un recul global du marché de l’art de 12%.
Cette baisse pour la deuxième année consécutive se vérifie d’abord sur le chiffre d’affaire global des transactions qui s’établit à 57, 5 millions de dollars.. Cette baisse est « due aussi aux tensions économiques qui ont influencé le comportement des acheteurs qui ont reconfiguré les dynamiques du marché post COVID», commente Noah Horowitz, CEO d’Art Basel. Qui voit aussi dans ce phénomène « des signes de résilience et d’adaptation ».
Un volume d’affaires en hausse
Malgré la baisse de la valeur globale, le volume des affaires a lui progressé de 3 % en 2024 avec 40,5 millions de transactions.
On note ainsi que les acheteurs plus « modestes » (moins de 250 000 dollars investis tout de même!) ont augmenté de 17 %.
La vente dématérialisée représente encore 18 % des échanges commerciaux, soit plus que le double de ce qu’elle représentait avec la crise du COVID qui lui avait donné une forte impulsion.
Un tiers du marché pour les foires
Les foires d’art captent 31% des ventes par les galeries qui y sont présentes.
Les marchands d’art ont connu une activité en recul de 6 %, alors que les ventes aux enchères publiques ont perdu 25 % d’activités, contrairement aux ventes privées qui bénéficient d’une progression de 14 % par rapport à 2023.
Les USA restent leaders
Les Etats-Unis restent le premier acteur de ce marché en concentrant 43 % des ventes (+1%) , contre 18 % pour le Royaume-Uni (+1%), la Chine 15% (-4%).
Baisse de 10% pour le marché français
Au pied du podium mondial, la France a connu une baisse de 10 % de son chiffre d’affaire (4,2 millions de dollars), plus sensible que la moyenne européenne qui suit la même tendance à -8 %.
Les ventes en ligne représentent encore 10,5 millions de dollars malgré un recul de 11 % d’une année à l’autre.