Pour la 5e année consécutive, Mulhouse Art Contemporain (MAC) présente 0(FF), un événement en marge des Biennales artistiques organisées à Mulhouse.
Cette année, Jean-Baptiste Friquet et Jérémy Ledda sont les deux lauréats de l’appel à projets lancé en mars dernier pour une œuvre numérique, inscrite dans le champ de l’art contemporain. Leurs vidéos seront déployées à Mulhouse du 10 au 17 juin 2019 sur le mobilier urbain – panneaux d’affichage numérique JC Decaux, au moment de la biennale de la jeune création contemporaine et de la Basel Art Fair, à raison d’une vidéo par jour. Le programme des diffusions sera annoncé sur le site Internet de l’association ainsi que sur sa page Facebook.
Ce projet est réalisé en partenariat avec le Service communication de la Ville de Mulhouse.
Avec 0(FF)19, MAC renouvelle sa volonté d’aller à la rencontre d’un public qui ne s’y attend pas, en faisant irruption dans l’univers publicitaire urbain.
« Confrontations »
« L’espace public constitue un défi. L’information visuelle y est de plus en plus présente, comme autant d’interpellations de l’attention et du regard qui se démultiplient sur tous les écrans possibles.
L’irruption d’un discours artistique dans un contexte où prédomine une communication commerciale ou urbaine relève d’un challenge proposé aujourd’hui dans le cadre de l’appel à projet de 0(FF)19.
Au contexte urbain et publicitaire du mode de diffusion choisi – les panneaux électroniques Decaux – s’ajoute la contrainte du format vertical qui renvoie aujourd’hui très fortement aux nouveaux usages de consommation sur écran de smartphone ou aux stories des réseaux sociaux.
À une époque où la vitesse impose sa loi, où l’accélération constante de la communication et des échanges crée une sorte de « all over » ininterrompu d’informations et de sollicitations, comment un artiste peut-il, en une poignée de 10 petites secondes, délivrer sa parole, fixer l’intérêt, la curiosité, la surprise, la réaction de son spectateur, passant de la rue, automobiliste arrêté au feu rouge ?
Comment peut-il installer sa démarche dans cette dialectique qui voit s’affronter le réel vernaculaire et l’imaginaire ? »
Dominique Bannwarth, Président de Mulhouse Art Contemporain